Voler sur Lisbonne est un plaisir. L’aéroport est très agréable, on rejoint facilement le centre-ville en une vingtaine de minutes, ce qui accroit encore le plaisir de redécouvrir cette capitale à taille humaine.
Je file vers le Bairro Alto, le quartier que je préfère. Il mêle dans un esprit bohème l’artisanat traditionnel, les petites boutiques de créateurs et les bonnes adresses culinaires, notamment pour la fameuse douceur pâtissière Pasteis de Nata. Au détour des rues pavées, plusieurs belvédères offrent des vues spectaculaires sur les rives du Tage.
J’ai justement choisi l’Hôtel Alecrim Ao Chiado pour sa localisation, qui permet de partir explorer la ville à pied. Avec ses 14 chambres toutes différentes, ce ravissant établissement est pensé comme une maison, décorée avec beaucoup de douceur et de jolies touches pastel. L’accueil est chaleureux, l’équipe formidable.
Le petit-déjeuner est servi dans une salle voûtée en sous-sol, donc on ne voit pas la couleur du ciel mais les produits choisis sont délicieux. On notera qu’en l’absence d’ascenseur et en raison des marches qui relient les différents espaces, il faut venir ici bon pied bon œil !
Ce boutique-hôtel 4 étoiles avec un service 5 étoiles est un véritable coup de cœur. Les prix ne sont pas trop élevés, ce qui le rend encore plus irrésistible.
Toujours dans le même quartier, on pourra aller dîner ou prendre un verre au Bairro Alto Hotel, un boutique hôtel discret et d’un grand chic à la fois qui dispose d’un rooftop avec des vues sublimes sur toute la ville.
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A moi donc Lisboa, avec le guide proposé par l’hôtel.
J’ai adoré le tour de la ville en side car, une façon insolite de se fondre dans le décor, de dévaler les pentes et de profiter des meilleures adresses sans se fatiguer.
Grâce à Daniel, mon pilote et guide, j’ai découvert la très branchée LX Factory, ancien complexe de bâtiments industriels que certains désignent comme le Brooklyn portugais. Avec ses boutiques originales, ses bars et ses espaces de co-working, ce lieu arty à l’ambiance décontractée attire les créatifs, les bobos et les curieux.
La libraire située dans une ancienne imprimerie artisanale impressionne par l’étendue de sa sélection et l’ingéniosité des coursives qui permettent de la parcourir.
On quitte l’ère post-industrielle et on change de décor pour aller déjeuner au Palacio Chiado, ancienne résidence du Marquis de Pombal. On y mange très bien, et pas trop cher, sous les plafonds peints et les moulures d’un décor baroque adouci par un mobilier contemporain.
Et puisque Lisbonne est inépuisable, on songera à revenir séjourner dans la Villa Prior Paradise, située dans le quartier des ambassades. Cette somptueuse demeure est mise à disposition avec son personnel, sa collection de mobilier et d’art contemporain et, pour couronner le tout, sa terrasse mauresque qui invite à oublier la rumeur de la ville sous les jasmins et les bougainvillées…
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Je me mets en route pour Comporta, accessible en 45 min depuis Lisbonne.
Ce qui n’était à l’origine qu’un pittoresque village de pêcheurs est devenu en quelques années une destination d’un nouveau genre, celui du luxe discret des premières aventures balnéaires.
C’est le paradis caché des grandes fortunes, qui y viennent pour ses plages sauvages, ses rizières abritées derrière les dunes et ses cabanons sophistiqués. La beauté intacte de l’océan voisine avec le calme verdoyant des cultures à perte de vue et des maisons de vacances savamment paysagées.
Magnifique exemple du style Comporta inventé par Jacques Grange, la Villa Porto Martinho Paradise est disponible à la location, avec son personnel.
Le domaine s’étend sur plusieurs hectares entre dunes et rizières, et comprend plusieurs bungalows indépendants, une cabane pour la méditation ou le yoga avec vue sur les rizières au lever de soleil, mais aussi un beau jardin potager qui assure des produits cueillis à point pour la cuisine maison.
La décoration soignée vient parfaire le dépaysement, tandis que le deck de la villa garantit des couchers de soleil paradisiaques.
Les amateurs de golf trouveront même à Comporta plusieurs greens, dont un avec vue sur le large pendant tout le parcours.
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Depuis le port de Comporta nous prenons un yacht et longeons les côtes sauvages du Parc National d’Arrabida pour rejoindre le village de pêcheurs de Setubal.
La richesse naturelle de cet endroit préservé à seulement 45 minutes de Lisbonne est remarquable : les eaux sont émeraude, les collines boisées ourlées de sable blanc. Des bancs de sable surgissent de l’océan et les dauphins, nombreux, invitent à jeter l’ancre dans la baie.
Justement, nous accostons pour faire étape à l’Hotel Casa Palmela, ancienne résidence de chasse qui a conservé le caractère d’une demeure aristocratique du XVIIème siècle.
Le contraste avec l’ambiance décontractée de Comporta est marqué, c’est sans doute pour cela que je ne suis pas séduite d’emblée. Mais j’ai beaucoup apprécié l’hôtel en y séjournant. La table est exceptionnelle, le patrimoine culturel, naturel et historique des environs est fabuleux. Le domaine est vaste, et propice à la détente. Quelques très jolies plages sont accessibles en voiture.
On ira allègrement visiter les vignes, les châteaux forts ou encore le monastère de Arribada ouvert uniquement à la famille et aux résidents de Casa Palmela. On partira explorer le domaine avec un biologiste ou bien randonner dans le parc naturel, à pied ou à cheval. On prendra la mer pour aller observer les dauphins ou nager dans les criques en profitant des excursions en bateau proposées l’été aux résidents d’hôtel.
Pour conclure ce merveilleux séjour lusitanien, j’ai eu la chance de visiter une fabrique artisanale d’azulejos, et de pouvoir réaliser mon propre carreau de faïence peinte. Les arabesques bleues de ce petit talisman prolongent le souvenir…
■ Céline A.